Chaque année en France, 150 000 personnes sont opérées d’une hernie inguinale, un gonflement parfois douloureux situé au-dessus du pli de l’aine. C’est le type de hernie le plus fréquent à ce jour, souvent sans gravité, mais qui nécessite généralement une opération chirurgicale pour le soigner.

 

Qu’est-ce que la hernie inguinale ?

 

Afin de mieux comprendre ce que c’est, chaque être humain a avant tout une paroi abdominale, une structure composée de plusieurs muscles abdominaux et dorsaux et d’orifices. Ces derniers sont des points de passage naturels comme le canal inguinal. Celui-ci laisse passer le ligament rond de l’utérus chez la femme et le cordon spermatique chez l’homme, tous les deux situés au niveau de l’aine (entre la cuisse et le tronc).

 

Néanmoins, comme tous les orifices de la paroi abdominale, le canal inguinal est une zone de faiblesse à cause d’un affaiblissement des muscles avec l’âge ou d’une anomalie congénitale. C’est d’ailleurs à ce niveau qu’apparait une hernie, un bout d’organe qui passe à travers un point de passage au niveau de la paroi abdominale. On parle de hernie inguinale lorsque le péritoine (membrane qui tapisse l’abdomen) ou une partie de l’intestin grêle passe à travers les muscles abdominaux ou au travers du canal inguinal.

 

Les types de hernie inguinale

 

Il existe deux principaux types de hernie inguinale, directe et indirecte. La première apparait avec le temps et se développe généralement à cause d’une faiblesse musculaire ce qui laissera facilement passer les organes.

 

En revanche, la seconde apparait chez le nourrisson, dès sa naissance ou un peu plus tard. Cette anomalie s’est développée durant le stade embryonnaire où le testicule est allé se placer dans la bourse avec formation de ce que l’on appelle un « canal péritonéo-vaginal » en passant par le canal inguinal. Dans ce cas, le canal péritonéo-vaginal, présent aussi bien chez les filles que chez les garçons et qui disparait juste avant l’accouchement, peut persister et provoquer cette hernie congénitale.

Symptômes

De manière générale, cette tuméfaction se présente comme un gonflement souvent indolore au-dessus du pli de l’aine. Lorsque le sujet se met debout, on peut voir une boule sur la zone atteinte qui sera de plus en plus visible avec le temps. Elle se voit également lorsqu’on soulève un objet lourd, lorsqu’on se penche en avant ou que l’on tousse. Dans tous les cas, cela est causé par l’augmentation de la pression abdominale.

 

Par ailleurs, une partie de l’intestin grêle ou du côlon peut sortir avec le temps à cause de l’augmentation de la pression dans l’abdomen. Cela peut entrainer une constipation chronique, une difficulté à uriner ou d’autres troubles du transit ainsi que diverses gênes notamment lorsqu’on marche. Il n’est pas non plus rare que l’homme ressente des douleurs autour des testicules ou au niveau de la bourse (l’enveloppe de peau des testicules) si l’intestin descend par le canal inguinal.

 

Les traitements et méthodes de prévention

 

Il faudra passer par une opération chirurgicale pour réparer la hernie inguinale. Et même s’il est généralement difficile de la prévoir, on peut néanmoins limiter certains facteurs de risques. Pour éviter d’accentuer son volume, il faudra éviter :

• La constipation passagère ou chronique avec poussées abdominales importantes ;
• Des problèmes intra-péritonéaux qui entraînent des poussées abdominales ;
• La modification du poids corporel (en plus ou en moins) ;
• Le port de charges lourdes ;
• La maladie de la prostate ;
• Le tabac qui peut causer des toux chroniques.

 

Vous l’aurez compris, une hernie inguinale peut s’éviter lorsqu’on fait attention à ne pas attraper une maladie à l’origine d’une augmentation de la pression abdominale.