Opération

Pour réparer une hernie inguinale, il faudra passer par la chirurgie soit par suture, soit par pose d’une prothèse. Dans les deux cas, quelles sont les techniques utilisées ? Comment se déroule l’intervention ? Existe-t-il des complications postopératoires ? Le point sur l’opération chirurgicale de la hernie inguinale.

 

Les procédures pour opérer une hernie inguinale

 

Il existe deux procédures pour réparer cette anomalie à savoir la technique de la suture et la pose d’une prothèse.

 

La première est appelée « raphies ou sutures des berges » et consiste à recoudre les muscles de la paroi abdominale par suture. Elle est surtout recommandée en cas de hernie inguinale congénitale, chez les enfants ou chez les jeunes adultes lorsqu’il n’y a pas de faiblesse musculaire. Elle est également davantage recommandée en cas de hernie étranglée à cause des risques d’infection. Pratiquée sous anesthésie locale ou générale, c’est une opérationcourte et simple. Le seul inconvénient est que la suture peut lâcher sur un nouvel effort physique. Le taux de récidive quant à lui varie entre 7 et 17 %.

 

La deuxième procédure s’appelle « plasties prothétiques » et consiste à couvrir l’orifice défaillant avec une prothèse. Il s’agit d’un voile de tissu synthétique, le plus souvent à base de polyester ou de nylon. Il évitera ainsi de laisser passer les organes pour éviter qu’ils ne ressortent et en même temps que le « trou » à l’origine de l’anomalie ne s’élargisse.

 

Pour des résultats efficaces, il existe plusieurs types de prothèses en fonction de la taille de la hernie. Elles diffèrent en fonction de l’élargissement de leurs mailles pour une meilleure élasticité, une intégration rapide et une reconstruction la plus proche possible de l’anatomie humaine. C’est d’ailleurs pour cette raison que cette procédure est davantage reconnue en termes de solidité et de longévité.

 

Les techniques de réparation utilisées

 

Là encore, il existe deux types de techniques pour opérer cette tuméfaction à savoir par voie directe et par voie coelioscopique.

 

La première peut être menée sous anesthésie locale ou loco-régionale et consiste tout simplement à ouvrir le muscle et à le réparer. C’est la technique est la plus conventionnelle et la plus simple. Néanmoins, elle n’est pas recommandée en cas de hernie inguinale bilatérale (sur les deux côtés) ou récidivée.

 

La seconde technique d’opérationest plus délicate, mais permet de ne pas léser les muscles. Elle se fait sous anesthésie générale et consiste à gonfler le ventre avec du gaz carbonique puis à opérer à l’intérieur de la cavité abdominale en ne faisant que de petites incisions. De cette manière, le chirurgien passera des tubes appelés « trocarts » pour que l’abdomen ne se dégonfle pas.

 

Cela lui permettra en même temps de faire passer divers instruments pour opérer et réparer l’anomalie. On citera notamment un appareil optique (une caméra), un système d’irrigation-lavage-aspiration, un bistouri, des pinces, ou encore des ciseaux. Pour le patient, c’est la meilleure solution afin de reprendre rapidement sa vie normale et d’éviter les complications au niveau des cicatrices.

 

Le déroulement de l’opération

 

L’intervention dure une heure en moyenne pour les petites éventrations et lorsqu’il n’y a pas de complication. Néanmoins, elle demande certaines conditions avant, pendant et après l’hospitalisation. Avant l’intervention par exemple, le patient devra vider sa vessie et pourra recevoir une prémédication légère afin de calmer son stress en fonction de ses besoins. Au cours de l’intervention, le chirurgien et le médecin anesthésiste devront en même temps surveiller l’absence de complication pour un retour à un état normal rapide.

 

Une fois l’opérationterminée, le patient passera par la « phase de réveil » puis sera levé le soir ou lendemain. Il sera hospitalisé entre 1 à 5 jours en fonction des éventrations. Dans tous les cas, il pourra reprendre une alimentation normale le soir même de l’intervention. De retour chez lui, il n’aura pas non plus à suivre de régime particulier. Aussi, il guérira au bout de 3 semaines s’il a été opéré par voie coelioscopique, et au bout de 6 semaines par voie directe.

 

Les risques de la chirurgie de la hernie inguinale

Étant donné qu’elle est le plus souvent réalisée en ambulatoire, c’est-à-dire sans hospitalisation de nuit, et qui plus est par des experts, il est rare d’être confronté à des complications. Néanmoins, comme toute opération chirurgicale, elle peut toujours présenter des risques postopératoires. Il y a par exemple les complications de cicatrisation des plaies opératoires. On citera également d’exceptionnelles complications générales : infection dans le ventre, dans les poumons, ou dans les urines, saignement post opératoire, saignement des viscères.